SOMMET DE SÉOUL

Ouverture du G20 sur fond de guerre des monnaies

Les représentants des vingt pays les plus industrialisés de la planète peinent encore à s'accorder sur les initiatives à prendre pour renforcer leur coopération économique.

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AFP - Les dirigeants des pays les plus puissants de la planète, réunis au sein du G20, devaient entamer jeudi leurs discussions pour corriger les grands déséquilibres économiques mondiaux, lors d'un sommet qui s'annonce orageux, sur fond de tensions autour de la "guerre des monnaies".

L'ouverture officielle du sommet, dans la soirée, sera précédée d'une manifestation géante à Séoul, dont les rues sont quadrillées depuis plusieurs jours par un grand nombre de policiers. La capitale a mobilisé 50.000 membres des forces de l'ordre.

Les échanges entre les représentants des dirigeants se sont faits de plus en plus acrimonieux et les critiques de moins en moins voilées, alors que la Chine affiche une croissance et un excédent commercial insolents et que les Etats-Unis peinent à renouer avec une croissance créatrice d'emplois.

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Les Etats-Unis sont au centre des critiques, depuis l'injection par la Réserve fédérale américaine, la semaine dernière, de 600 milliards de dollars de liquidités pour relancer l'économie.

Mais cette mesure provoque aussi un affaiblissement du billet vert, au vif mécontentement des partenaires commerciaux des Etats-Unis.

Les représentants des ministères des Finances, réunis mardi puis mercredi, ne sont toujours pas parvenus à se mettre d'accord sur les sujets clé des devises et des déséquilibres des comptes courants, a indiqué jeudi matin le porte-parole du comité présidentiel sud-coréen du G20 Kim Yoon-Kyung.

Le président sud-coréen Lee Myung-Bak table toutefois sur la conclusion d'un accord d'ici jeudi soir, tout en mettant en garde contre la tentation pour les pays de faire cavalier seul.

Répondant aux critiques, le président Barack Obama, arrivé à Séoul mercredi soir, a souligné dans une lettre à ses homologues du G20 qu'une économie américaine vigoureuse était "la plus importante contribution que les Etats-Unis peuvent faire à la reprise mondiale".

La chancelière allemande Angela Merkel a dit mercredi prévoir "quelques discussions épineuses" lors de ce "sommet important" et tabler sur une "discussion passionnante" sur les stratégies d'abandon des mesures de relance.
Quant à la Chine, appelée à nouveau par le président américain à dynamiser sa demande intérieure pour alimenter sa croissance, son président Hu Jintao a écarté les pressions en faveur d'une réévaluation de la monnaie chinoise, le yuan.

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Il a prié mercredi les autres pays à "prendre leurs responsabilités et à faire face à leurs propres problèmes", des propos adressés en termes à peine voilés aux Etats-Unis.

Le sommet devait débuter vers 19H00 locales (10H00 GMT), avec un dîner présidé par le dirigeant sud-coréen Lee Myung-Bak. La journée a été l'occasion pour plusieurs dirigeants de se rencontrer en bilatérales, avec en point d'orgue un tête-à-tête entre les présidents Obama et chinois Hu Jintao.

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