IRAK - EXCLUSIF

Le président Jalal Talabani ne signera pas l'ordre d'exécution de Tarek Aziz

Dans un entretien exclusif accordé à FRANCE 24, le président irakien Jalal Talabani a affirmé qu'il ne signerait pas l'acte de condamnation à mort de Tarek Aziz, ancien vice-Premier ministre de Saddam Hussein.

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Dans un entretien accordé à France 24, le président irakien Jalal Talabani, réélu le 12 novembre, a annoncé mardi qu'il ne signerait pas l'acte de condamnation à mort de Tarek Aziz, ancien vice-Premier ministre de Saddam Hussein. "Non je ne signerai pas la condamnation à mort de Tarek Aziz, je ne signerai aucune condamnation à mort car en tant que socialiste-démocrate, je suis contre celle-ci, par principe", a-t-il affirmé.

Le chef de l’État irakien, qui était de passage à Paris pour une réunion de l'Internationale socialiste, s’est dit "assez sensible à la situation de Tarek Aziz". Depuis sa condamnation à mort le 26 octobre 2010, par la justice irakienne, la communauté internationale presse Bagdad de ne pas appliquer la peine capitale contre l'ancienne figure du régime du raïs irakien. "C'est un irakien chrétien et il ne doit pas être exécuté, et c'est un vieil homme dont l'âge a dépassé les 70 ans. C'est pour toutes ces raisons que je ne signerai jamais sa condamnation à la peine capitale", a précisé Jalal Talabani.
 
Par ailleurs le président irakien a affiché son soutien à la communauté chrétienne de son pays, victime, ces derniers jours, d'une série d'attentats "condamnés par tous les Irakiens”. "Je pense que la page des exécutions (...) doit être tournée, sauf pour les crimes perpétrés dans la cathédrale de Notre-Dame-du-Perpétuel-secours et les crimes contre les pèlerins chiites et les lieux saints", a ajouté M. Talabani.

Le 31 octobre, quarante-quatre fidèles et deux prêtres ont été tués dans un attentat commis en pleine messe par un commando d'Al-Qaïda dans la cathédrale syriaque catholique de Bagdad. La France a accueilli trente-cinq blessés appartenant à cette communauté. "Tout d'abord nous remercions le gouvernement et le peuple français de s'être occupés de nos frères chrétiens et de l'intérêt porté à ceux-là, mais nous pensons qu'il faudrait aider à soigner les blessés et apporter une aide humanitaire et non encourager les chrétiens à quitter l'Irak", a-t-il conclu.

 

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