Caracas accuse les "ennemis" de Chavez d'avoir provoqué son cancer
Le vice-président, Nicolas Maduro, a accusé les "ennemis" du pays d’avoir provoqué le cancer du président Hugo Chavez et a annoncé mardi l’expulsion du Venezuela de deux membres de l’ambassade américaine de Caracas soupçonnés de conspiration.
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Au lendemain d’une nouvelle annonce de l’aggravation de santé du président vénézuélien Hugo Chavez, âgé de 58 ans, le gouvernement de Caracas a accusé les "ennemis historiques" du Venezuela d’avoir provoqué le cancer du "comandante" et signalé, mardi, l’expulsion du pays de deux attachés militaires. Selon le vice-président, Nicolas Maduro, et le ministre des Affaires étrangères, Elias Jaua, les deux hommes sont soupçonnés de conspiration contre le régime.
"Nous n'avons aucun doute, arrivera un moment dans l'Histoire où nous pourrons créer une commission scientifique (qui révélera) que le commandant Chavez a été attaqué avec cette maladie (...) Les ennemis historiques de cette patrie ont recherché un point faible pour nuire à la santé de notre commandant," a déclaré, mardi, le vice-président, dauphin désigné du président.
Hugo Chavez lui-même avait déjà évoqué en 2011 l'hypothèse que ses ennemis soient à l'origine de son cancer diagnostiqué en juin 2011, ainsi que de ceux dont souffraient d'autres dirigeants latino-américains.
Selon Nicolas Maduro, les deux attachés militaires de l'armée de l'air américaine à l'ambassade des États-Unis ont tenté "de rechercher des militaires actifs au Venezuela, d'abord pour se renseigner sur la situation des forces armées et (ensuite) pour leur proposer des projets déstabilisateurs".
À l'issue d'une réunion du haut commandement militaire et politique du pays, au palais présidentiel de Miraflores, M. Maduro avait d'abord annoncé l'expulsion - confirmée par les États-Unis- de David Delmonico, alors que le ministre des Affaires étrangères, Elias Jaua, avait signalé plus tard qu'il serait suivi d'un deuxième fonctionnaire, Deblin Costal. L'ambassade des États-Unis à Caracas a toutefois affirmé à l'AFP ne pas avoir connaissance d'un fonctionnaire portant ce nom.
Les "heures les plus difficiles"
Lundi soir, le ministre de la Communication, Ernesto Villegas, avait ravivé l'angoisse des partisans du président en annonçant "une détérioration de la fonction respiratoire (du président) en relation avec son état immuno-dépressif, propre à son état clinique". "Actuellement, il présente une nouvelle et grave infection", avait également précisé le ministre.
Le vice-président, Nicolas Maduro, a reconnu mardi que le Venezuela vivait "ses heures les plus difficiles" depuis la quatrième opération du président, le 11 décembre dernier et a appelé les partisans du président à l'unité face à ceux qui "cherchent à provoquer le chaos pour entraîner une intervention étrangère" au Venezuela.
Avec dépêches
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