Plus de 200 000 personnes tuées en Syrie depuis le début de la guerre
Le nombre de décès liés au conflit syrien a dépassé les 200 000, affirme l'Observatoire syrien des droits de l'Homme mardi. Parmi les personnes tuées, plus de 130 000 sont des combattants, pro et anti-régime syrien.
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En quatre ans, la guerre en Syrie a tué plus de 200 000 personnes, a annoncé mardi 2 décembre l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Nous avons comptabilisé la mort de 202 354 personnes, dont plus de 130 000 sont des belligérants des deux côtés", a déclaré cette organisation, qui jouit d'un large réseau de militants et de médecins à travers le pays. Selon son directeur Rami Abdel Rahmane, "63 074 sont des civils dont 10 377 enfants".
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"Parmi les combattants anti-régime, 37 324 sont des rebelles syriens et 22 624 sont des jihadistes non syriens", a-t-il précisé. "Du côté du régime, 44 237 soldats et 28 974 miliciens des Forces de défense nationale, 624 membre du Hezbollah chiite libanais et 2 388 chiites venus d'autres pays ont péri dans ce conflit", a-t-il ajouté.
Un bilan sous-estimé
Le bilan réel, a précisé Rami Abdel Rahmane, "est certainement plus élevé que les 200 000 comptabilisés, car il est impossible de travailler dans certaines régions contrôlées par le régime ou par les jihadistes du groupe EI [l'organisation de l'État islamique]".
D'après lui, il faudrait ajouter à ce bilan chiffré 300 000 personnes en détention, dont 20 000 considérées comme disparues. En outre des milliers de personnes, combattants et civils, sont prises en otages par l'EI et autres groupes agissant en Syrie.
En plus des morts, des disparus et des prisonniers, des Syriens par millions ont été obligés de fuir leurs foyers. Des centaines de milliers vivant désormais dans des abris de fortune, en Syrie ou dans les pays voisins.
Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 par un mouvement de contestation pacifique contre le régime de Bashar al-Assad, qui s'est ensuite transformé en rébellion armée, puis complexifié avec l'apparition de groupes jihadistes, dont l'organisation de l'État islamique (EI).
Pour Abdel Rahmane, "la communauté internationale, en ne réussissant pas à traduire devant la Cour pénale internationale les tueurs, a donné un feu vert implicite pour tuer".
Avec AFP
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