UNION EUROPÉENNE

Les députés européens soutiennent la reconnaissance de l'État palestinien

Le texte sur la reconnaissance de l'État palestinien a été adopté mercredi par 498 voix pour, 88 contre et 11 abstentions.
Le texte sur la reconnaissance de l'État palestinien a été adopté mercredi par 498 voix pour, 88 contre et 11 abstentions. AFP

Après les initiatives prises en Grande-Bretagne, en France, en Irlande ou en Espagne, le Parlement européen a, à son tour, affirmé mercredi dans une résolution son "soutien" à la reconnaissance d'un État palestinien.

Publicité

Le Parlement européen a affirmé, mercredi 17 décembre, son "soutien" à la reconnaissance d'un État palestinien, dans une résolution de compromis promue par les principaux partis de droite et de gauche, des démocrates-chrétiens aux néo-communistes. Le texte a été adopté par 498 voix pour, 88 contre et 11 abstentions.

Lancée à l'initiative des sociaux-démocrates, la résolution d'origine, qui demandait aux États membres de reconnaître l'État palestinien sans y mettre de condition préalable, a évolué vers une formule plus neutre qui a obtenu le soutien du Parti populaire européen (PPE), premier groupe et principale formation de droite à Strasbourg.

"Le Parlement européen soutient le principe d'une reconnaissance de l'État palestinien et la solution fondée sur deux États et affirme que cela devrait aller de pair avec la relance des pourparlers de paix", affirme la résolution.

Le Parlement européen rejoint ainsi les initiatives similaires prises en Grande-Bretagne, en France, en Irlande ou en Espagne. À Madrid, les parlementaires ont toutefois conditionné la reconnaissance de la Palestine à l'émergence d'une solution négociée avec Israël.

it

La formule retenue par le Parlement européen a permis aux différents groupes d'y adhérer, le PPE n'y voyant qu'une confirmation de ses positions antérieures.

"La résolution rappelle que les éléments de la solution sont connus : la création d'un État de Palestine, la coexistence pacifique de deux États basés sur les frontières de 1967, Jérusalem comme capitale des deux États, et la garantie de la stabilité et de la sécurité d'Israël", a commenté Michèle Alliot-Marie, eurodéputée UMP française membre de la commission des Affaires étrangères.

"La communauté internationale (...) assume de nous aider"

"Il y a une dynamique qui se met en place. Elle est très significative car elle vient d’une prise de conscience que la situation au Proche-Orient, avec toutes les tragédies qui arrivent tous les jours en Irak, en Syrie, avec les assassinats, exige une dynamique de construction de paix", a affirmé sur France 24 Leïla Shahid, ambassadrice de la Palestine auprès de l’UE. Selon elle, cette nouvelle dynamique "n’est plus un tête-à-tête entre nous et les Israéliens comme on l’a fait depuis 21 ans, uniquement sous l’égide des États-Unis et de Monsieur Kerry".

Leïla Shahid a encore salué "une tentative où la communauté internationale, notamment la France qui est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, assume de nous aider. La reconnaissance officielle, c’est pour protéger le territoire que Monsieur Netanyahou est en train de coloniser tous les jours de plus en plus. Il y a aujourd’hui 600 000 colons. La reconnaissance de l’État, c’est important pour les frontières que Monsieur Netanyahou a refusé de reconnaître pendant les neuf mois de négociations."

La Suède était devenue fin octobre le premier pays occidental et membre de l'Union européenne à reconnaître l'État de Palestine.

Avec Reuters

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24