SYRIE

Un avion jordanien de la coalition s'écrase en Syrie, son pilote retenu par l'EI

Une photo du pilote jordanien postée sur Twitter par des sympathisants de l'organisation de l'État islamique.
Une photo du pilote jordanien postée sur Twitter par des sympathisants de l'organisation de l'État islamique. AFP

Un avion jordanien de la coalition s'est écrasé mercredi près de Raqqa, en Syrie, et son pilote a été capturé par l'EI. Les jihadistes avaient dans un premier temps affirmé avoir abattu l'avion, une information démentie par les États-Unis.

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L’organisation de l’État islamique (EI) retient prisonnier le pilote jordanien d'un avion de chasse de la coalition anti-jihadiste, qui s'est écrasé mercredi 24 décembre dans le nord de la Syrie. La Jordanie a confirmé le crash de l'un de ses chasseurs, mais les causes de l'accident restent floues. L'EI avait dans un premier temps annoncé avoir abattu le jet, une information démentie dans la soirée par Washington.

"Les éléments de preuve indiquent clairement que l'EI n'a pas abattu l'appareil, contrairement à ce que soutient l'organisation terroriste", a affirmé le commandement américain chargé de la région (Centcom), sans préciser les raisons du crash.

La branche de l'EI à Raqqa, "capitale" du groupe extrémiste qui contrôle de larges pans de territoires en Irak et en Syrie, a publié sur des sites jihadistes des photos qui, selon elle, montrent des combattants entourant un pilote, capturé, identifié comme un ressortissant jordanien et dont elle décline l'identité.

L'une des photos montre ce pilote, vêtu seulement d'une chemise blanche, porté par quatre hommes qui le sortent d'un trou d'eau. Une autre le montre à terre, encerclé par une douzaine d'hommes armés.

"Malencontreux crash"

"Nous ne tolèrerons pas que l'EI déforme ou exploite ce malencontreux crash à des fins de propagande", a ajouté le Centcom, alors que l'EI se vantait d'avoir abattu l'avion. Les jihadistes affirmaient y être parvenus grâce à un missile sol-air muni d'un détecteur infrarouge qui permet au missile de s'accrocher à une source de chaleur, en l'occurrence le réacteur d'un avion.

La Jordanie figure parmi les pays de la coalition anti-jihadistes, conduite par les États-Unis, qui mène des frappes aériennes contre l'EI depuis le 23 septembre.

Outre les États-Unis et la Jordanie, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn participent aux frappes en Syrie. L'Australie, la Belgique, la Grande-Bretagne, le Canada, le Danemark, la France et les Pays-Bas prennent part aux frappes en Irak aux côtés des États-Unis.

La région de Raqqa, bastion du groupe extrémiste, est la cible de frappes aériennes répétées de la coalition mais aussi de l'armée de l'air syrienne, dont les raids ont fait une vingtaine de morts pour la seule journée de mardi.

AFP et Reuters

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