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Adriatique : tous les passagers du ferry Norman Atlantic évacués

Une capture d'écran d'une vidéo réalisée par la marine italienne montre l'évacuation de plusieurs passagers, lundi 29 décembre 2014.
Une capture d'écran d'une vidéo réalisée par la marine italienne montre l'évacuation de plusieurs passagers, lundi 29 décembre 2014. Marina militare, AFP

Les gardes-côtes italiens ont annoncé lundi avoir évacué l'ensemble des passagers du ferry dont l'incendie en mer Adriatique a fait dix morts. Au total, 427 personnes, dont 56 membres d'équipage, ont pu être secourues.

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Dix personnes ont péri dans l'incendie, dimanche, au large de l'Albanie, du ferry Norman Atlantic et 427 ont pu être sauvées, mais l'incertitude demeure sur le nombre exact de ces passagers et sur d'éventuels disparus en mer.

Au total, 427 personnes, dont les 56 membres d'équipage, ont été transportées saines et sauves à bord de navires ou directement à terre, a affirmé, lundi 29 décembre, le ministre italien des Transports Maurizio Lupi. La liste d'embarquement du navire battant pavillon italien et affrété par la compagnie grecque Anek faisait état de 478 personnes à bord, dont 422 passagers, mais le ministre a affirmé que ce chiffre était à considérer avec prudence.

Sur cette liste, on retrouve les noms des 427 rescapés, dont les 56 membres d'équipage, mais "il appartient au port d'embarquement (Patras en Grèce) de vérifier la coïncidence entre la liste d'embarquement et les passagers", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.

Il est en tout cas "absolument prématuré" de parler de disparus, a souligné le ministre. "Nous ne connaissons pas le chiffre définitif de passagers", a-t-il insisté, expliquant que, dans ces conditions d'incertitude, les opérations de recherche continuaient. Certains des rescapés n'étaient même pas sur la liste d'embarquement, a-t-il encore expliqué.

"La liste (d'embarquement) est peut-être inexacte", a reconnu lundi soir le ministre grec de la Marine marchande, Miltiadis Varvitsiotis. Il a réclamé des autorités italiennes, avec lesquelles la communication n'est pas toujours bien passée, a-t-il dit, une confirmation des identités des personnes évacuées du ferry, "pour tranquilliser les familles".

Sur les 371 passagers récupérés sur le ferry, 234 sont Grecs, 54 Turcs, 22 Albanais, 22 Italiens et 10 de nationalité suisse, selon Maurizio Lupi.

Le commandant du ferry, dernier homme à quitter le navire

Le commandant du ferry, Argilio Giacomazzi, a été le dernier à quitter le navire en détresse, conformément aux traditions maritimes. Les opérations d'évacuation du Norman Atlantic, qui ont débuté dimanche peu après un violent incendie, ont pris fin mais un des navires, le San Giorgio, transportant une partie de ces rescapés, est toujours aux côtés du ferry pour participer aux recherches d'éventuels disparus, selon la marine militaire italienne.

Les autorités maritimes italiennes, grecques et albanaises s'étaient lancées dans une course contre la montre pour récupérer des centaines de personnes, prises au piège sur le pont de ce ferry, le Norman Atlantic.

Les premiers rescapés sont arrivés dans la nuit de dimanche à lundi à Brindisi, dans le sud-est de l'Italie, à environ 40 milles (environ 75 km) de la position estimée du ferry en mer Adriatique.

La marine militaire italienne, qui coordonne les secours, et les autorités maritimes grecques, ont assuré des rotations pour venir au secours des passagers pris au piège du navire en flammes.

Six hélicoptères de la marine italienne ont assuré les évacuations, avec un maximum de six ou sept personnes par rotation et des conditions encore plus délicates de nuit. Les dernières personnes secourues l'ont été à bord d'une navette des gardes-côtes, sans intervention d'un hélicoptère.

Un navire marchand, le Spirit of Piraeus, avec 49 rescapés à son bord, a tenté de son côté de gagner le port de Brindisi, mais la mer, trop forte, a empêché toute manœuvre d'approche. Le navire a été dérouté sur Bari, à une centaine de kilomètres plus au nord, selon les autorités maritimes italiennes.

Des tentes à Brindisi

Le feu s'est déclaré sur le ferry dimanche à l'aube dans l'emplacement réservé aux véhicules, par une mer démontée et des vents violents, alors que le bateau assurait la liaison entre Patras, dans le sud-ouest de la Grèce, et Ancône, dans l'est de l'Italie.

À Brindisi, des membres de la protection civile et d'autres services de secours ont dressé des tentes dans le terminal passagers du port afin d'accueillir ces rescapés.

Le ferry, construit en 2009, avait récemment été inspecté. Selon l'armateur italien, un problème avait été détecté sur l'une des portes pare-feu, située sur le pont numéro 5, précisément à l'endroit où l'incendie se serait déclenché, a indiqué le groupe Visenti, cité par l'agence de presse italienne Ansa.

Interrogé par la station de radio Europe 1, l'un des dix Français, Jean-Philippe Demarc, a dit avoir eu "peur, très peur", et froid. Il a raconté avoir entendu "des grands coups", puis avoir vu "de la fumée partout". "Tout le monde se suivait à la queue-leu-leu et on s'est tous retrouvés sur les ponts extérieurs."

Avec AFP

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