"Tout va très bien, Madame la marquise"

A la Une de la presse française, ce matin, la présentation aujourd’hui par François Rebsamen de sa réforme du dialogue social en Conseil des ministres.

D’après les Echos, ce texte va simplifier les institutions représentatives du personnel et créer une prime d’activité pour inciter au retour à l’emploi. «Voici, pour l’essentiel, à quoi se résume l’avancée de ce projet abusivement présenté par le ministre du Travail comme une grande réforme du dialogue social». Les Echos estiment qu’«à force de vouloir donner des gages au patronat comme aux syndicats, le gouvernement fait voter» un texte «illisible, dont le côté fourre-tout accroît la confusion».

Le Figaro évoque un projet de loi «bien loin des ambitions initiales». Pour le journal, «le gouvernement (a) renoncé à réformer le Code du travail» - une réglementation perçue comme le syndrome de «la rigidité sociale française», et comme «le principal handicap de l’économie» hexagonale, «avec la surfiscalité».

Un projet antisocial d’après l’Humanité, qui voit dans ce texte «une loi contre les salariés et leurs représentants», un signe de plus que «les socialistes au pouvoir ont balayé l’idée d’une vraie démocratie sociale». L’Huma qui ne digère pas la sortie de Hollande sur le FN et le PCF des années 70 : si le président ne met pas un terme à ses «choix stratégiques désastreux», c’est parce qu’il est «trop occupé à insulter la mémoire des années 70, celle des communistes et celle des socialistes».

Est-ce pour cette raison que « le nombre des adhérents du PS est en «chute libre», comme l’affirme le Figaro? D’après le journal, seule la moitié des 131 000 membres actifs du parti serait à jour de cotisation.

A la Une également ce matin, la proposition de Libération de «légaliser l’immigration», après la série noire de naufrages en Méditerranée. Selon Libé, l’une des solutions pourrait consister à vendre des permis de séjour et de travail temporaires à ceux qui en feraient la demande. «Après tout, les sommes colossales données aux passeurs pourraient être bien mieux utilisées sur notre territoire».

A noter aussi, ce rappel du journal la Croix : en matière de qualité de l’air, «le plus dur reste à faire», en France. En cette journée mondiale de la Terre, le journal revient sur les récents pics de pollution relevés dans l’Hexagone. Le journal évoque à la fois les progrès réalisés grâce notamment aux mesures dans le secteur industriel et la nécessité de s’attaquer, désormais, aux sources de pollution diffuses, les transports, le chauffage, et l’agriculture - qui seraient beaucoup plus difficiles à contrôler.
Beaucoup d’efforts, qui demandent une vraie prise de conscience et une vraie volonté politique, rappelle le Point, dont le site offre un édito assez savoureux sur le concept de la «Journée de la Terre», dont on apprend qu’il est né le 22 avril 1970, sous l’égide d’un sénateur américain, Gaylord Nelson. 45 ans plus tard, cette journée est un happening mondial, sauf que la Terre, elle, «ne cesse d’aller de plus en plus mal».