Processus de paix israélo-palestinien : le baroud d'honneur de Kerry et Obama
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À quelques semaines de la fin de son mandat, le secrétaire d'État américain John Kerry tente une dernière fois de ramener la paix au Proche-Orient. Il présente mercredi sa "vision complète" du processus de paix israélo-palestinien.
Quelques semaines avant de quitter son poste de chef de la diplomatie américaine, John Kerry poursuit ses efforts pour tenter de ramener la paix au Proche-Orient. Dans un grand discours, le secrétaire d'État américain présente mercredi 28 janvier sa "vision complète" du processus de paix israélo-palestinien, toujours dans l'impasse.
"Nous ne l'avons pas laissé tomber et nous ne pensons pas que les Israéliens et les Palestiniens doivent [l'abandonner]", a déclaré Mark Toner, porte-parole de la diplomatie américaine à des journalistes.
Le chef de la diplomatie américaine pense que "c'est de son devoir, dans ses dernières semaines et derniers jours en tant que secrétaire d'État, de présenter ce qu'il pense être le chemin vers une solution à deux États", selon la même source.
Cette nouvelle proposition survient alors que Washington et Tel Aviv entretiennent des relations tendues. Pour la première fois depuis 1979, les États-Unis présidés par Barack Obama, qui quittera la Maison Blanche le 20 janvier, n'ont pas mis vendredi leur veto à une résolution de l'ONU condamnant les colonies israéliennes.
Les États-Unis, plus important allié d'Israël, ont traditionnellement servi de bouclier diplomatique à l'État hébreu mais, frustrés par des années d'efforts diplomatiques infructueux, ils ont justifié leur abstention par l'impact de la colonisation sur la recherche de la paix au Proche-Orient.
Pressions américaines
L'administration Obama entend néanmoins continuer à faire pression sur les dirigeants israéliens et palestiniens pour qu'ils prennent des mesures concrètes afin de relancer le processus de paix et avancer vers une solution à deux États.
Le texte adopté vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU exhorte Israël à "cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en Territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est" et affirme que les colonies "n'ont pas de valeur juridique".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui entretient des relations notoirement exécrables avec le président américain Barack Obama, s'en était pris à l'administration américaine et l'avait accusée d'avoir fait "un coup anti-israélien honteux aux Nations unies". Le Premier ministre israélien a ensuite convoqué et rencontré dimanche l'ambassadeur américain Daniel Shapiro.
Lundi, l'ambassadeur israélien aux États-Unis Ron Dermer a indiqué que les preuves du rôle actif des Américains en amont de l'adoption vendredi de la résolution de l'ONU défavorable à Israël seraient remises à l'administration de Donald Trump, qui entre en fonctions le 20 janvier. Le président élu Donald Trump a lui promis qu'après sa prise de fonction, "les choses seraient différentes" à l'ONU.
La colonisation est vue par la majeure partie de la communauté internationale comme un frein important au processus de paix, les constructions israéliennes étant effectuées sur des terres qui pourraient appartenir à l'État auxquels les Palestiniens aspirent.
La municipalité de Jérusalem a annulé mercredi un vote prévu sur l'octroi de permis de construire pour des centaines de nouveaux logements à Jérusalem-Est occupée et annexée
Avec AFP
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