Des Néerlandais dévoilent une installation-test du projet Hyperloop

La Haye (AFP) –

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Un groupe néerlandais a dévoilé jeudi la première installation expérimentale Hyperloop d'Europe, projet futuriste de transport à très grande vitesse dont il souhaite commencer la construction complète d'ici quatre ans.

Tube long de 30 mètres et de 3,2 mètres de diamètre, l'équipement de test a été révélé par Hardt, une entreprise née d'un groupe d'étudiants vainqueurs de la compétition mondiale organisée par le milliardaire Elon Musk, à l'Université de technologies de Delft, à l'ouest des Pays-Bas.

Le concept Hyperloop (littéralement "super boucle") a été lancé en 2013 par le patron du fabricant de voitures électriques Tesla et de l'entreprise d'exploration spatiale SpaceX, pour transporter des passagers à très grande vitesse, jusqu'à 1.200 km/h, dans des capsules circulant dans un tube à basse pression.

D'après ses inventeurs, il pourrait un jour concurrencer le transport aérien.

"Un réseau Hyperloop en Europe signifierait que les gens pouraient voyager à travers un continent entier avec la même facilité que le déplacement en métro offre actuellement dans les grandes villes", a souligné Tim Houter, directeur exécutif d'Hardt.

De plus, ce système de transport futuriste ne ferait pas d'arrêt intermédiaire entre deux destinations, a-t-il précisé à l'AFP.

"Nous sommes en train de créer un monde où la distance n'a plus d'importance", a constaté M. Houter.

Première étape d'une longue série avant la construction d'un système Hyperloop entier, cet équipement expérimental permettra de réaliser des tests à basse vitesse, puis à très grande vitesse.

Les virages et les changements de voies à l'intérieur du tube seront également mis à l'étude.

"Lorsque toutes les technologies sont vérifiées, la construction d'une route entre deux villes pour transporter des personnes et des biens peut commencer", a expliqué M. Houter.

Mais quant à savoir entre quelles destinations pourrait se faire ce premier trajet, "nous devons toujours faire quelques recherches" sur les distances et les villes qui nécessiteraient un tel service, a-t-il précisé.

Il n'exclut toutefois pas que l'Hyperloop puisse circuler entre Amsterdam et Paris, déjà reliées par avion et par des trains atteignant les 300 km/h.

"Une fois le premier itinéraire en place, d'autres trajets suivront rapidement jusqu'à ce qu'il y en ait partout en Europe", a ajouté M. Houter.

Mais avant de devenir un moyen de transport entièrement sûr, l'Hyperloop doit encore faire face à quelques défis, selon lui.

"C'est comme lorsque les avions sont apparus pour la première fois, certaines personnes trouvaient alors aussi que voler était effrayant", a remarqué le directeur d'Hardt.