Un policier agressé sur le parvis de Notre-Dame à Paris, l'assaillant blessé par balle
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Un individu qui a agressé un policier sur le parvis de Notre-Dame-de-Paris a été blessé lors de tirs de riposte. L'assaillant a revendiqué être "un soldat du califat" de l'EI. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête.
Un individu a attaqué, mardi 6 juin, un policier sur le parvis de Notre-Dame-de-Paris et a été blessé par des tirs de riposte des policiers, a-t-on appris auprès de la préfecture de Paris.
La situation est maîtrisée, a affirmé la préfecture de police, près d'une heure après l'agression. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête.
Selon une source policière citée par Reuters, l'assaillant a attaqué le policier avec un marteau. "L'agresseur a crié : 'C'est pour la Syrie'", a indiqué le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui s'est rendu sur place. D'après une source citée par l'AFP, l'assaillant "s'est revendiqué être un soldat du califat" du groupe État islamique.
L'assaillant, qui se présentait comme un "étudiant algérien", selon le ministre de l'Intérieur était "muni d'une carte dont nous devrons vérifier l'authenticité". L'homme avait également en sa possession "deux couteaux de cuisine", a précisé le ministre, qui a ajouté qu'"apparemment, l'individu était seul, il n'était pas accompagné".
Le policier agressé a pour sa part été légèrement blessé, a appris l'AFP de source policière. Un de ses collègues a riposté avec son arme de service, blessant l'assailant, qui a été conduit à l'hôpital.
"Mouvement de foule"
Un témoin a rapporté à l'AFP avoir entendu "crier très fort", puis vu "un mouvement de foule". "Les gens ont paniqué, j'ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout", a-t-il ajouté.
"On a entendu deux bruits de coups de feu, on ne s'est pas inquiété, d'ailleurs personne ne s'est inquiété, personne ne courait", ont quant à elles relaté deux témoins venues rendre visite à un proche hospitalisé à l'hôpital Hôtel-Dieu tout proche. "Puis soudain on a vu des policiers arriver à pied, puis des voitures et des fourgons, ils ont tout de suite fermé les accès au parvis".
>> Sur Mashable : Des centaines de touristes confinés dans la cathédrale Notre-Dame après l'attaque
Les principales voies d'accès menant à Notre-Dame, où de nombreuses voitures de police affluaient, ont été bouclées par des cordons de sécurité. Des hommes équipés de gilets pare-balles sortaient de la préfecture de police voisine, a constaté un journaliste de l'AFP.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, qui s'est rendue très rapidement sur place, a salué le "sang-froid, le professionnalisme et le calme des policiers et du personnel de Notre-Dame". "Il y avait entre 900 et 1 000 personnes, dont beaucoup de touristes", a-t-elle poursuivi avant de noter "le grand sang-froid et le calme des personnes, des policiers qui les ont entourées, ainsi que des équipes de Notre-Dame qui ont fait régner le calme, qui ont fait prier les personnes qui le voulaient".
La cathédrale Notre-Dame, située en plein coeur du Paris touristique, est située face à la préfecture de police. C'est l'un des monuments les plus visités en Europe, avec 13 millions d'entrées par an. Cet incident survient dans un contexte de menace terroriste élevée et dans un pays placé sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence.
Avec AFP et Reuters
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