"Trump, le FBI, la Russie et le Sénat"

France 24

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 8 juin, les législatives au Royaume-Uni, la double attaque revendiquée par le groupe Etat islamique en Iran. Et un témoignage à charge contre Donald Trump au Sénat.

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On commence cette revue de presse internationale en Grande-Bretagne, où se déroulent aujourd’hui des législatives anticipées.
 
Le scrutin, sur fond d’attaques terroristes, fait la une de toute la presse outre-Manche. Fidèle à la tradition, la presse tabloïd sort l’artillerie lourde. «Ne jetez pas le Royaume-Uni à la poubelle», ose The Sun – la poubelle en question étant le leader des travaillistes, Jeremy Corbyn (« cor-bin »), tandis que ses confrères du Daily Mirror tirent à boulets rouges sur les «mensonges, les satanés mensonges», de sa rivale, Theresa May, accusée d’avoir «trahi les promesses» des conservateurs. «Rallumons l’esprit britannique», s’enflamme The Daily Mail, qui résume ainsi la mise en garde de la chef du gouvernement: «si Corbyn gagne, il taxera votre travail, votre jardin, votre maison, votre héritage».
 
Theresa May et les conservateurs dont The Independent annonce le possible «raz-de-marée électoral» - à la une, en tout cas, le leader du Labour, le regard perdu et les épaules baissées, semble avoir déjà perdu. Jeremy Corbyn que ses détracteurs accusent de «complaisance» envers le terrorisme. «Votez pour les conservateurs, sauf si vous voulez élire un Premier ministre qui sera l’ami des terroristes, qui est prêt à ouvrir nos frontières et à augmenter les impôts», écrit The Sun, qui ajoute – à l’intention de ceux pour qui ce ne serait pas encore suffisamment clair- que si «suffisamment d’électeurs votent en faveur des travaillistes, alors le Royaume-Uni sera confronté à un cauchemar au-delà de toute expérience». «Pensez à l’avenir», demande aussi The Guardian, quoi que d’une tout autre façon. «Nous allons avoir besoin de gens qui sachent garder la tête froide, pour imaginer la façon dont notre pays va pouvoir continuer à avancer. Ne laissons pas farce succéder au drame du Brexit», plaide le journal,  qui estime qu’il y  a peu de chances pour que l’actuelle Première ministre, qui a clamé qu’elle saurait se montrer «sacrément difficile» dans les négociations, soit la dirigeante la plus indiquée pour échapper à ce danger. The Guardian relève aussi «l’ironie de la situation» : «alors que Theresa May a convoqué ces élections anticipées pour mieux négocier le Brexit, jamais la sortie de l’UE n’a semblé peser aussi peu dans les débats». 
 
En Iran, des hommes armés ont attaqué, hier, le Parlement et le mausolée de l'imam Khomeiny, à Téhéran, faisant 13 morts et au moins 46 blessés. Ces premières attaques à être revendiquées par le groupe Etat islamique dans le pays, font la une du Tehran Times, qui montre des policiers tentant de venir en aide, d’évacuer, des civils du Parlement. «Le terrorisme prend pour cible la seule démocratie de la région», titre le quotidien iranien, qui relève la dimension très «symbolique» des lieux attaqués, en mettant en cause la «rhétorique effrontée et le comportement inhumain et haineux de certaines puissances régionales, impliquée directement ou indirectement dans les bains de sang en Irak, en Syrie, au Liban, à Bahreïn, et au Yémen, et auparavant, au moment des attentats du 11-Septembre». Sans la mentionner explicitement, le journal vise bien sûr l’Arabie saoudite et ses alliés, y compris les Etats-Unis. «La digue iranienne cède, l’organisation Etat islamique frappe Téhéran au cœur», titre L’Orient Le Jour. Le quotidien libanais rappelle, pour sa part, que cette double attaque intervient alors que Donald Trump, qui appelait il y a deux semaines les pays de la région à «isoler l’Iran», accusé d’être une «source du terrorisme», a enfoncé le clou, hier, en déclarant que ceux qui soutiennent le  terrorisme s’exposent à en être les «victimes».
 
Donald Trump que James Comey, l’ex-patron du FBI qu’il a limogé, accuse d’avoir cherché à entraver une enquête criminelle. Alors que ce dernier doit témoigner aujourd’hui devant le Sénat, le texte de sa déposition a été rendu public dès hier. D’après The Guardian, ce qu’il va dire risque de s’avérer dévastateur pour le président américain. Selon James Comey, oui, Donald Trump aurait bien tenté de le convaincre de ne pas enquêter sur son ex-conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn: «le président, assure Comey, est revenu sur le sujet de Mike Flynn en disant: «C'est un type bien, il a passé pas mal de moments difficiles. Il a répété que Flynn n'avait rien fait de mal en appelant les Russes, mais qu'il avait induit en erreur le vice-président, (Mike Pence). Il a ensuite dit: «J'espère que vous jugerez bon de laisser tomber, de laisser Flynn tranquille»». The Washington Post demande, pour sa part, au Sénat, de recueillir le témoignage de Comey comme étant celui d’un « employé mécontent » d’avoir été limogé. Rien de plus.
 
Donald Trump, dont la fille, Ivanka, est devenue l’une de ses plus proches conseillères à la Maison-Blanche. Elle aussi femme d’affaires avertie, avant son arrivée à Washington, la jeune femme dit avoir mis ses activités de côté, pour éviter les conflits d’intérêts. Mais est-ce suffisant? D’après Le Figaro, trois activistes qui avaient découvert des pratiques illégales dans deux usines chinoises produisant des chaussures pour l’une de ses sociétés, ont été arrêtés, selon l'association China Labor Watch. Certes, relève le journal, les arrestations de militants, sont régulières en Chine. Mais c'est la première fois en 17 ans que des activistes de China Labour Watch, qui est basée aux Etats-Unis, sont détenus pour avoir enquêté sur des fournisseurs d'entreprises occidentales.
 
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