Assistants parlementaires : une enquête préliminaire ouverte sur le MoDem
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Le parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête préliminaire après le signalement à la justice d'un ex-collaborateur du MoDem sur la réalité de son emploi comme assistant parlementaire auprès de l'ancien eurodéputé centriste Jean-Luc Bennahmias.
Deux jours après le signalement à la justice d’un ex-collaborateur du MoDem sur la réalité de son emploi comme assistant parlementaire auprès de l'ancien eurodéputé Jean-Luc Bennahmias, le parquet de Paris a annoncé vendredi 9 juin l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "abus de confiance et recel de ce délit". Elle a été confiée à l'office anticorruption de la police judiciaire.
Dans ce signalement, l'ancien employé relate que la direction du MoDem lui a fait signer le 2 décembre 2010 "un contrat de travail à temps plein pour son emploi en qualité de ‘responsable web et réseaux sociaux’", mais aussi "un avenant de détachement à ce contrat de travail ‘afin d'exercer des fonctions de collaborateur auprès de M. Bennahmias’", indique le parquet dans un communiqué.
Cet ex-collaborateur précise "avoir été rémunéré entre décembre 2010 et novembre 2011, d'une part par le parti, d'autre part par l'Association pour une Europe citoyenne présidée par Jean-Luc Bennahmias, alors qu'il soutient n'avoir jamais travaillé pour ce dernier en particulier ni pour l'Association pour une Europe citoyenne mais uniquement pour le siège du parti", ajoute le parquet.
"Il a dû oublier"
"L'enquête va notamment s'attacher à vérifier s'il a pu bénéficier de fonds en provenance du Parlement européen via cette association", précise une source proche de l'enquête.
Interrogé par l'AFP, Jean-Luc Bennahmias, qui a quitté le MoDem à l'automne 2013, s'insurge : "Il dit qu'il n'a jamais travaillé pour moi ! Il a dû oublier." Il s'agit selon lui d'un assistant employé à "temps très partiel" entre "fin 2010 et fin 2011". "Il répercutait le travail que je faisais au Parlement européen sur le site Internet du MoDem" et était en relation avec "mes autres assistants parlementaires à Bruxelles et à Marseille", explique l'ancien eurodéputé et candidat malheureux à la Primaire de la gauche sous l'étiquette de l'Union des démocrates et écologistes (UDE).
"Tout salarié qui a travaillé dans ses équipes ces dernières années, souvent à temps partiel, a été rémunéré par le mouvement de manière parfaitement transparente", a indiqué le parti centriste jeudi.
Cette affaire intervient alors que François Bayrou a dévoilé, jeudi 1er juin, le projet de moralisation de la vie publique, promis par Macron lors de la campagne, et à deux jours du premier tour des élections législatives.
Avec AFP
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