Philippe et Pénicaud prônent la "confiance", base du dialogue en entreprise

Saint-Ouen-l'Aumône (France) (AFP) –

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Edouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud ont souligné mardi, dans une usine du Val d'Oise, l'importance de la "confiance" dans le dialogue social en entreprise, qui ne "commence à naître" qu'avec "de bonnes méthodes".

Dans les locaux de l'équipementier automobile Telma, spécialisé dans les systèmes de freinage à induction, le Premier ministre a insisté sur "la qualité du dialogue social" qui règne dans cette entreprise en raison "pas uniquement de dispositions législatives ou conventionnelles", mais "d'une volonté des représentants du personnel et de la direction d'avoir un dialogue de qualité" et "d'une confiance progressivement établie" au sein de l'entreprise.

"Il y a quelque chose ici d'assez exemplaire de ce que nous voulons permettre", a-t-il ajouté, alors que s'ouvrait en début de semaine la deuxième vague de concertation avec les organisations syndicales et patronales en vue de l'adoption par ordonnances de la réforme du Code du travail "d'ici à la fin de l'été".

Muriel Pénicaud s'est dite "encouragée" par cette visite à "donner plus de libertés pour fixer l'agenda social en entreprise, dans le respect de la loi et de la branche".

Le Premier ministre a également expliqué la démarche du gouvernement dans le cadre de la concertation avec les organisations syndicales et patronales sur la réforme du Code du travail.

"L'objet de nos discussions, c'est de savoir où, de la branche ou de l'entreprise, est-ce le mieux de discuter de tel ou tel sujet", a-t-il dit aux salariés lors d'une table ronde, sans donner plus de détails sur le contenu des premières discussions.

Cette visite sur le thème du dialogue social intervient alors que le ministère du Travail a reçu lundi les délégations de la CFTC, FO et du Medef, et mardi matin celle de la CGT, pour débattre justement de l'articulation entre négociations de branche et d'entreprise. La CGT a condamné mardi la méthode de consultation, la jugeant "menée au pas de charge".

Le gouvernement compte publier ses ordonnances réformant le code du travail "à la fin de l'été", avant le 21 septembre. D'ici là, la loi d'habilitation à légiférer par ordonnances sera présentée en Conseil des ministres, le 28 juin, puis examinée et votée en juillet au Parlement.

En parallèle, 48 réunions avec les huit organisations représentatives au niveau interprofessionnel seront organisées au ministère du Travail, réparties en trois phases de consultation.