La "task force" antiterroriste d'Emmanuel Macron au Journal officiel

Paris (AFP) –

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Un décret portant sur la création d'une "task force" antiterroriste, le Centre national de contre-terrorisme (CNCT), et d'un coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, promesses de campagne d'Emmanuel Macron, est paru jeudi au Journal officiel (JO).

Destiné à améliorer la coopération entre les services de renseignement français pour "favoriser le partage d'informations et l'efficacité de l'action, notamment face à la menace terroriste", selon le décret, le CNCT est directement rattaché à l'Elysée.

"Le centre national de contre-terrorisme appartient à la coordination nationale du renseignement et de lutte contre le terrorisme. Il est chargé de l'analyse de la menace et de la stratégie de lutte contre le terrorisme", précise le texte.

Il aura à sa tête un coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.

La semaine dernière, le conseil de défense avait validé la création du CNCT, qui devrait être dirigé par Pierre de Bousquet de Florian, ex-numéro 1 de la Direction de la surveillance du territoire (DST) sous Jacques Chirac (2002-2007).

Nommé par décret en Conseil des ministres, le coordonnateur "est chargé de l'analyse globale de la menace et propose sur cette base au président de la République les orientations du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, et les priorités d?actions coordonnées, que celui-ci fixe aux services".

Destinataire des renseignements recueillis par les "services spécialisés", il "transmet les instructions" du président aux ministres responsables et "s'assure de leur mise en ?uvre".

Il est également chargé de coordonner et développer les "initiatives prises par la France en matière de coopération européenne et internationale" dans le domaine du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.

Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait régulièrement mis en avant la création d'un état-major permanent des opérations de sécurité intérieure, de renseignement et de lutte contre le terrorisme ainsi que d'une "task force" contre le groupe jihadiste Etat islamique.

Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait indiqué fin mai que cette "task force" antiterroriste devrait comprendre "50 à 60 personnes" avec comme objectif que "des décisions puissent être prises dans la demi-heure".

Depuis 2015, la France a été visée par de multiples attentats jihadistes qui ont fait 239 morts.