Otto Warmbier, l’étudiant américain libéré par la Corée du Nord, est mort
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Moins d'une semaine après avoir été libéré par Pyongyang, l'étudiant américain Otto Warmbier est décédé, lundi, a annoncé sa famille. Il avait été rapatrié aux États-Unis, alors qu'il se trouvait dans le coma avec de graves lésions cérébrales.
Moins d'une semaine après sa libération par les autorités nord-coréennes pour "raisons humanitaires", Otto Warmbier est décédé, lundi 19 juin, a déclaré sa famille dans un communiqué.
"C'est notre triste devoir de vous annoncer que notre fils, Otto Warmbier, a terminé son voyage sur Terre. Entouré par sa famille qui l'aime, Otto est décédé aujourd'hui à 14 h 20" (18 h 20 GMT) à Cincinnati (nord), a écrit la famille.
Quinze ans de travaux forcés pour une affiche
L’étudiant américain de 22 ans, condamné en mars 2016 à quinze ans de travaux forcés pour "agissements contre l'État", en l'occurrence pour avoir tenté de dérober à son hôtel de Pyongyang une affiche de propagande, était dans le coma depuis plus d’un an et souffrait de graves lésions neurologiques.
La Corée du Nord a tenté de justifier l’état de l’Américain en affirmant qu’il avait contracté le botulisme, une maladie infectieuse qui peut aboutir à une paralysie des muscles, notamment respiratoires. Mais Fred Warmbier, le père d’Otto, avait assuré que son fils avait été "brutalisé" durant sa détention.
Les médecins du centre médical de Cincinnati, où l'étudiant avait été pris en charge après son rapatriement, avaient rapporté qu'il n'y avait aucune trace de botulisme dans son organisme. La cause des lésions neurologiques dont souffrait Otto Warmbier reste inconnue.
"Son état neurologique peut être décrit comme un état d'éveil non réactif", a expliqué le neurologue Daniel Kanter, lors d'une conférence de presse. "Nous n'avons aucune information certaine ni vérifiable sur la cause ni les circonstances de ses lésions neurologiques".
"Conséquence d'un arrêt cardio-respiratoire"
Selon lui, "ce type de lésions cérébrales, toutefois, est en général considéré comme la conséquence d'un arrêt cardio-respiratoire lorsque l'irrigation du cerveau en sang est insuffisante pendant un certain laps de temps résultant en la mort de tissus cérébraux". De "graves lésions sont présentes dans toutes les zones du cerveau", a-t-il indiqué.
Les résultats de deux IRM envoyés par la Corée du Nord ont permis aux médecins d'établir que les lésions au cerveau du jeune homme dataient d'avant avril 2016, affirme le New York Times.
D'après un haut représentant américain cité par le New York Times, Washington savait par les services de renseignement que le jeune homme avait été battu à plusieurs reprises lors de sa détention en Corée du Nord.
Avec AFP et Reuters
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