Solère: "largement assez" de députés pour créer un groupe parlementaire de la droite "constructive"
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Paris (AFP) –
Le député (LR) des Hauts-de-Seine Thierry Solère a indiqué mardi que les députés de droite prêts à voter la confiance au gouvernement étaient "largement assez nombreux" pour former un groupe parlementaire autonome à l'Assemblée nationale, indiquant "travailler à cela en ce moment".
"Avec de nombreux collègues, on va essayer de construire plutôt que de détruire", a affirmé Thierry Solère sur France Inter, précisant que "techniquement, on est largement assez nombreux" pour créer un groupe parlementaire autonome - soit plus de quinze députés, le minimum nécessaire à la constitution d'un groupe.
Le député des Hauts-de-Seine, initiateur de l'appel aux députés de droite à accepter la "main tendue" par Emmanuel Macron, a affirmé que ces députés "travail[aient] à (la création d'un groupe autonome) en ce moment".
En ce qui concerne le nombre précis de députés qui constitueraient le groupe ainsi que le nom de celui-ci, M. Solère a indiqué que "nous verrons cela demain", précisant "s'être réunis à très nombreux hier (lundi) soir", avoir "d'autres rencontres aujourd'hui", pour un rassemblement du groupe mercredi et une officialisation prévue "techniquement" la semaine prochaine.
Le député a toutefois concédé au journaliste qui lui demandait ce qu'il pensait du nom "Les constructifs", qu'il le trouvait "joli".
"Je suis de droite, je me suis fait élire sur une étiquette de droite, mais j'ai dit à mes électeurs ce que j'allais faire pendant toute la campagne", a-t-il assuré en réitérant sa promesse de voter la confiance au gouvernement.
"Sinon, ça s'appelle une posture politicienne. Si on vote contre, c'est qu'on cherche à faire tomber le gouvernement, or ce gouvernement est légitime et il vaut mieux une présomption de confiance qu'autre chose", a-t-il ajouté.
Réagissant aux critiques de l'aile droite de son parti qui attribuent l'échec des élections législatives à ces députés prêts à saisir la "main tendue" de l'exécutif, Thierry Solère a contre-attaqué: "s'il y en a qui portent une responsabilité dans la défaite de la droite, c'est ceux qui étaient à la tribune du Trocadéro et qui sont venus dire à François Fillon +Continue, continue!+".
"L'UMP en 2002, c'est 365 députés de droite à l'Assemblée. En 2007, c'est 300 députés. En 2012, 200 et en 2017, 111" a-t-il énuméré, ajoutant que tout en n'étant pas dans une "logique de divorce",'il ne "voulait pas passer (son) temps et (son) énergie à redresser les partis politiques et préparer l'élection de 2022".
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