Tirage au sort à la fac: "de très bonnes chances" de trouver des places, assure la ministre
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Paris (AFP) –
La ministre de l'Enseignement supérieur a estimé mardi avoir "de très bonnes chances de réussir" à trouver des places aux futurs bacheliers actuellement en liste d'attente dans trois des quatre filières universitaires dites "sous tension" mais elle reste "préoccupée" par la filière Staps.
"Nous cherchons des solutions site par site. Sur trois des quatre filières sous tension, on a de très bonnes chances de réussir. Mais Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives, ndlr) continue de me préoccuper car il y a deux fois plus de voeux que de places", a déclaré Frédérique Vidal lors de l'Assemblée générale de la Conférence des grandes écoles.
Plus encore que les années précédentes, la forte hausse du nombre des étudiants et la stagnation du budget des universités ont débouché sur une poussée du tirage au sort pour l'entrée à l'université des futurs bacheliers ou étudiants souhaitant se réorienter.
Selon la première vague de réponses de la plateforme d'admission post-bac (APB) dévoilée le 8 juin, ont obtenu satisfaction seulement 54% des postulants à une inscription en fac de Staps, 70% en psychologie, 76% en droit et 93% en première année des études communes de médecine (Paces). Tous ces candidats avaient placé ces choix en premier voeu.
Des listes d'attente ont été ouvertes sur 169 mentions universitaires (intitulé précis d'une licence), contre 78 l'an dernier à la même époque. APB avait vu cette année quelque 46.000 inscriptions supplémentaires par rapport à 2016.
Staps, droit, psychologie et Paces sont dites sous tension, c'est-à-dire que le nombre de postulants est supérieur aux capacités d'accueil.
Cette année, pour la première fois, un millier de jeunes qui avaient choisi la Paces en premier voeu sur la région parisienne ont été placés en liste d'attente à la suite d'un tirage au sort. Le ministère a ensuite indiqué qu'ils obtiendraient finalement une place à l'issue de la deuxième vague de réponses le 26 juin, grâce à un effort concerté de tous les acteurs de l'enseignement supérieur.
La situation semble donc en passe d'être réglée également pour droit et psychologie selon la ministre, mais ce n'est pas le cas de Staps.
Frédérique Vidal avait déclaré peu après sa prise de fonction avoir pour objectif d'éliminer le tirage au sort. Cette situation a au moins permis d'"attirer l'attention sur le fait qu'on ne peut pas continuer ainsi, et avoir seulement 40% des étudiants" qui réussissent leur licence en quatre ans ou moins, "ce qui veut donc dire que 60% échouent", a-t-elle estimé mardi.
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