"Hollande, Macron, passage de témoin"
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Au menu de cette revue de presse française, lundi 26 juin, la suite des concertations sur la réforme du Code du travail, la rentrée des parlementaires et l'état comateux du PS.
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Alors que les 308 députés de La République en marche (LREM) feront leur rentrée parlementaire mardi 27 juin, le gouvernement se lancera mercredi, en Conseil des ministres, dans l’examen du projet de loi d'habilitation à réformer le droit du travail par ordonnances. "La majorité dans le dur", titre L'Opinion, qui annonce aussi la publication, en fin de semaine, du rapport de la Cour des comptes qui indiquera l’ampleur des efforts à réaliser pour que la France respecte ses engagements européens. Code du travail et déficits, deux dossiers, ou plutôt deux bâtons de dynamite, selon Kak, qui montre François Hollande les repassant à son successeur, Emmanuel Macron.
Sur le travail, la concertation avec les syndicats commence dès aujourd’hui. Le Figaro explique que plusieurs points sensibles vont être au menu des discussions menées par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud : la financement des syndicats, la fusion des instances représentatives du personnel, ou encore l’augmentation du seuil à partir duquel les entreprises de plus de 50 salariés doivent déclencher un plan de sauvegarde de l’emploi – avec la possibilité de faire passer ce seuil à 30 licenciements, contre 10 aujourd’hui. Des sujets qui fâchent, mais sur lesquels les syndicats sont restés assez silencieux. "Emmanuel Macron, écrit le journal, est parvenu à museler les syndicats. Qui l’eût cru ? Pourtant, le chef de l’État a chargé la barque, sur le fond et la forme, avec sa réforme du Code du travail", poursuit le journal, qui explique notamment cette situation par la "concertation" affichée et "la méthode" du président, qui "en affichant la couleur de ses ambitions dès la campagne, (aurait) privé les syndicats de leur principal argument de propagande, je cite : celui d’accuser l’exécutif de prendre les Français par surprise en faisant une réforme dont il n’avait jamais parlé" - bref, un "sans faute", selon Le Figaro. Le Parisien évoque des syndicats "inhabituellement silencieux". Les concertations s’ouvrent "dans un climat étrangement feutré", souligne le journal. "Oubliées les rodomontades syndicales et les tours de chauffe dans la rue, qui ont jalonné les réformes des retraites ou la loi Travail", écrit le quotidien, qui raconte qu’Emmanuel Macron a d’emblée joué la fermeté avec les syndicats, en laissant planer la menace d’une loi de moralisation étendue à la vie syndicale. Le Parisien annonce également une "chasse aux taupes" à la Direction générale du travail, après les fuites de ces dernières semaines dans la presse.
Les nouveaux députés de La République en Marche ont quant à eux préparé leur rentrée au cours d’un week-end d’intégration. Le Figaro, qui évoque "des méthodes et des pratiques du monde de l’entreprise", raconte que ce rendez-vous avait pour but de faire naître un esprit de groupe, "pour garantir le bon fonctionnement de la majorité". "Il y avait un côté rentrée des classes, c’était mignon ! Les 27 députés sortants qui ont de l’expérience vont avoir un grand rôle pour guider les nouveaux", témoigne un conseiller, tandis que le journal rappelle que l’ex-ministre Richard Ferrand a été approuvé à la tête du groupe parlementaire, après son exfiltration du gouvernement. Une nomination approuvée à main levée, à l’unanimité moins deux abstentions. Les toutes nouvelles troupes de LREM montrées, dans le dessin de Willem pour Libération, en groupe docile auquel le président donnerait la becquée – à savoir, ses éléments de langage.
La majorité qui ne manquera pas de partager cette bonne nouvelle : la création, au 1er trimestre 2017, de 90 000 emplois. L’autre bonne nouvelle, c’est que cette reprise de l’activité devrait se confirmer tout au long de l’année, d’après Le Parisien, qui veut croire que "cette fois, c’est vraiment reparti !". Le journal qui rappelle, aussi, que ces créations d’emploi sont à mettre au crédit de la précédente majorité. "La politique, souvent, est impitoyable", philosophe le journal. "Voilà qu’il a fallu attendre l’élection de Macron pour se rendre compte que Hollande, finalement, n’a peut-être pas tout raté dans son quinquennat. Car enfin, sans poudre de perlimpinpin ni tripatouillage statistique, voilà que le chômage baisse, grâce essentiellement à une politique fiscale favorable aux entreprises."
Ces bons résultats n’ont toutefois pas suffi à empêcher la "débâcle historique" du PS. Le Figaro, qui annonce que "les roses sont fanées" et que le parti est "voué à l’effacement", fait mine de se demander, avec beaucoup de sollicitude, évidemment, si le PS est "en voie de disparition". Réponse de L'Opinion : "Non, le PS n’est pas mort, il bouge encore". Certes, estime le journal, "la rémission va prendre du temps et les étapes sont nombreuses et périlleuses avant que les socialistes puissent envisager de redresser la tête". Lors de la réunion de leur Conseil national, samedi, les socialistes ont annoncé leur choix de se situer dans l’opposition. "La gauche est obligée de se réinventer", poursuit L'Humanité, qui annonce que le Parti communiste veut, pour sa part, "tout remettre à plat". L’Huma qui a une idée bien arrêtée de ce que prétend incarner la majorité présidentielle : "La République en Marche est au renouveau ce que la musique militaire est à la musique".
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