Présidentielle en Roumanie : le proeuropéen Iohannis en tête au premier tour
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Le président roumain sortant, Klaus Iohannis, est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle organisé dimanche, selon des résultats partiels. Il affrontera l'ancienne Première ministre Viorica Dancila au second tour.
Le libéral Klaus Iohannis est arrivé largement en tête du premier tour de l'élection présidentielle roumaine, dimanche 10 novembre, confortant l'ancrage proeuropéen de la Roumanie. Il devrait affronter au second tour l'ex-Première ministre sociale-démocrate Viorica Dancila, selon des résultats partiels.
À la clôture des bureaux de vote (19 h GMT), Klaus Iohannis, président libéral sortant issu de la minorité allemande, a obtenu un peu plus de 36 % des voix, selon les résultats communiqués par l'Autorité électorale après le dépouillement de plus de 90 % des bureaux de vote, contre 24 % pour Viorica Dancila.
"Victoire, nous avons vaincu les sociaux-démocrates", a lancé Klaus Iohannis, 60 ans, devant des sympathisants rassemblés à son siège de campagne. "Mais la guerre n'est pas finie, nous devons encore franchir une nouvelle étape dans deux semaines", lors du second tour, le 24 novembre, a-t-il ajouté.
"Je suis contente (...), nous sommes présents au second tour, je remercie ceux ayant voté avec leur cœur", a pour sa part déclaré Viorica Dancila, alors que son parti, qui a dominé la vie politique ces trente dernières années, redoutait pour la première fois de ne pas se retrouver au second tour. Le Parti social-démocrate (PSD) a toutefois perdu environ 22 points depuis son triomphe aux législatives de 2016.
Vote déterminant de la diaspora
Après une forte mobilisation dans la matinée, la présence aux urnes s'est graduellement tarie, le taux de participation s'élevant à près de 48 %, contre 52 % il y a cinq ans.
Klaus Iohannis, un luthérien dans un pays orthodoxe, a axé sa campagne sur la défense de l'État de droit, menacé selon lui par des sociaux-démocrates qualifiés de "toxiques" et d'"incompétents", en perte de popularité pour avoir tenté d'assouplir la législation anticorruption.
Leurs projets de refonte du système judiciaire ont été vivement dénoncés par la Commission européenne. Sous leur direction, la Roumanie s'est nettement moins teintée de nationalisme que la Hongrie ou la Pologne. Toutefois, depuis son retour au pouvoir, le PSD a multiplié les discours souverainistes ces trois dernières années, se présentant comme le défenseur des Roumains contre les institutions communautaires.
La réélection de Klaus Iohannis pourrait consolider le courant libéral à l'Est de l'UE face aux partis nationalistes, après les succès de progressistes en Slovaquie et en Hongrie cette année.
Avec AFP
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