Municipales 2020 : une vague verte déferle sur plusieurs grandes villes françaises
À l'issue du premier tour des élections municipales, la vague verte tant espérée par les écologistes s'est produite dans un certain nombre de grandes villes françaises. En revanche, la poussée Europe Écologie-Les Verts n'a pas eu lieu à Paris.
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Lyon, Strasbourg, Grenoble ou encore Besançon – plusieurs grandes villes ont été dominées par les écologistes d'EELV lors du premier tour des élections municipales, dimanche 15 mars. Une poussée significative qui pourrait offrir aux Verts la possibilité de gagner des mairies importantes au second tour. Si toutefois il est maintenu.
À Grenoble, le maire sortant Éric Piolle, qui avait montré la voie en 2014, a engrangé une large avance avec environ 46 % des voix, selon les estimations. À Strasbourg, Jeanne Barseghian a accentué la dynamique qui la portait dans les sondages en se plaçant largement en tête (27,87 % des voix). Le probable ralliement de Catherine Trautmann et du PS (environ 20 %) fait de l'écologiste la favorite pour prendre la mairie.
Près de 30 % à Lyon
À Lyon, Grégory Doucet écrase la concurrence en frôlant les 30 %, reléguant ses adversaires à 10 points. Mais le résultat encore inconnu dans la métropole, qui aura les plus grands pouvoirs, prendra par ricochet une importance considérable sur le résultat final.
Anne Vignot, qui mène une union de la gauche largement en tête (31,19 %) à Besançon, pourrait profiter de la concurrence entre les candidats LR et LREM, respectivement autour de 23,5 % et 18,9 %, pour l'emporter confortablement.
Quant à Bordeaux, le maire sortant Nicolas Florian (LR) est certes arrivé en tête du premier tour des élections municipales, avec 34,55 % des voix, mais il est talonné par l'écologiste Pierre Hurmic (34,38 %), selon des résultats définitifs communiqués par la mairie : l'héritier d'Alain Juppé ne recueille que 96 suffrages d'avance sur Pierre Hurmic (EELV allié à la gauche).
Bémol à Paris
Les écologistes enregistrent en outre des scores au-dessus de 20 % dans les métropoles, comme à Lille, Rouen ou encore Mulhouse. "Leurs espoirs sont confirmés : il semble qu'ils ont réussi, comme aux européennes, à attirer l'électorat du premier tour en 2017 d'Emmanuel Macron", a analysé auprès de l'AFP Émeric Bréhier, directeur de l'Observatoire de la vie politique de la fondation Jean-Jaurès.
Gros bémol pour les écologistes tout de même à Paris : David Belliard n'a pas fait le poids, avec environ 11%. Si Anne Hidalgo a sans doute capté une importante part du vote écologiste en atteignant quasiment 30 %, le score très faible du candidat d'EELV ne lui promet pas de pouvoir peser davantage dans la majorité, si elle est reconduite.
Avec AFP
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