Coronavirus: arrivée à Bordeaux d'un TGV médicalisé venu de Strasbourg

Bordeaux (AFP) –

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Un TGV médicalisé parti vendredi matin de Strasbourg avec 24 malades du Covid-19 est arrivé en fin de journée à Bordeaux, après un arrêt à Poitiers, pour une prise en charge dans des établissements de Nouvelle-Aquitaine, région moins touchée que le Grand-Est.

Onze malades ont été débarqués à Bordeaux peu après 18h00, dont sept devaient être dirigés vers les services de réanimation de deux sites du CHU. Les quatre autres devaient rejoindre les hôpitaux de Dax et Mont-de-Marsan, dans les Landes.

Dans l'après-midi, 13 patients avaient été pris en charge en gare de Poitiers pour être transportés vers le CHU de la ville (7 patients) et des établissements hospitaliers à Limoges (2), La Rochelle (2) et Niort (2), selon l'Agence régionale de Santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine.

Ces arrivées portent à 84 le nombre de patients accueillis en Nouvelle-Aquitaine depuis le début des transferts de malades du Covid-19, destinés à soulager les régions en tension, notamment le Grand-Est.

Cette région est un des principaux foyers épidémiques du coronavirus en France et les hôpitaux de la région, notamment dans le Haut-Rhin, sont à la limite de la saturation depuis plusieurs semaines. Face à cette situation, de multiples évacuations de malades ont été conduites par ambulance, hélicoptère, avion ou même car de tourisme.

L'ARS indiquait mardi que plus de 200 malades du Grand Est avaient déjà été évacués vers d'autres régions françaises moins touchées par l'épidémie ainsi que vers l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg et l'Autriche.

Ce transfert intervient au lendemain d'un voyage en sens inverse effectué par du personnel soignant de Nouvelle-Aquitaine vers le Grand-Est, afin de soulager leurs collègues. Ces 17 soignants -médecins anesthésistes et de réanimation, médecins de soins palliatifs et infirmiers anesthésistes- ont rejoint Mulhouse dans le car des Girondins de Bordeaux.

Une première "équipe de répit" néo-aquitaine partie renforcer les établissements du Grand-Est est revenue vendredi, selon l'ARS.

Vendredi matin en gare de Strasbourg, le personnel soignant accompagnant avait commencé à embarquer les malades, un par un, à partir de 07h30. Les patients, endormis et transportés dans des matelas coquille, ont été installés dans six voitures classiques de TGV, légèrement reconfigurées pour le transport de brancards, avec quatre malades par voiture.

"Les conditions de transport sont longues, difficiles et nécessitent un état clinique des patients qu'on dit +stable+, qui ne posera aucun problème normalement jusqu'à l'arrivée", a expliqué le docteur Jean-Michel Dindart, praticien hospitalier du CHU de Bordeaux et responsable adjoint du train.

Ces patients proviennent des hôpitaux de Strasbourg, Colmar, Saverne, Sélestat et Haguenau.

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