Un plan vélo de 20 millions d'euros en France pour accompagner le déconfinement

Livreur à vélo dans une rue d'Orléans, le 23 mars 2020.
Livreur à vélo dans une rue d'Orléans, le 23 mars 2020. © Christophe Archambault, AFP

Afin de faciliter les transports à la sortie du confinement, le gouvernement français mise sur le vélo. Le ministère de la Transition écologique a dévoilé un fonds de 20 millions d'euros qui prendra en charge des réparations, l'installation de places de stationnement ou encore des formations.

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Davantage de Français à vélo lors du déconfinement ? C'est le souhait du gouvernement. Le ministère de la Transition écologique a prévu, mercredi 29 avril, un plan de 20 millions d'euros pour faciliter la pratique du vélo, afin d'éviter un report massif des transports en commun sur la voiture.

"Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture vélo, et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement en quelque sorte", a assuré Elisabeth Borne, dans un entretien au Parisien.

La pratique du vélo pour se déplacer au quotidien est en retard en France par rapport avec d'autres pays, quand 60 % des "trajets effectués en France en temps normal font moins de cinq kilomètres", selon le ministère.

50 euros pour remettre un vélo en état

Le plan sera mis en place en partenariat avec la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB). Il comprend un forfait de 50 euros pour la remise en état d'un vélo (changement de chaîne, frein, pneu, dérailleur…) au sein d'un réseau référencé de réparateurs", qui seront répertoriés sur le site internet de la FUB et une plateforme dédiée. Il y aurait 30 millions de vélos d'occasion en France.

La création de places de stationnement temporaires pour vélo sera également financée, ainsi que des "formations à la reprise d'un vélo en confiance, assurées gratuitement".

Le décret d'application dans le secteur privé pour la mise en place du forfait mobilités durables, qui peut monter à 400 euros, sera pris "le plus rapidement possible".

Plus de pistes cyclables

Des villes et des départements préparent des aménagements spécifiques pour les piétons et les cyclistes, afin de leur offrir plus de place et leur permettre de circuler en toute sécurité.

"Je m'opposerai à ce que Paris soit envahie de voitures, synonymes de pollution [et source d'aggravation de la crise sanitaire]", a fait valoir la maire de Paris dans un entretien à l'AFP. Anne Hidalgo prévoit de doubler les lignes de métro 1, 4 et 13, très fréquentées, par des pistes cyclables provisoires, ainsi que la création de nouveaux parkings relais aux portes de la capitale.

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a promis jusqu'à 300 millions d'euros pour le "RER vélo", un projet de 650 kilomètres de pistes cyclables sur neuf parcours, en priorité sur le RER A, B, C et D Sud. La Seine-Saint-Denis prévoit 60 km de pistes cyclables, le Val-de-Marne 40 km.

Nice veut réserver certaines artères aux bicyclettes, Montpellier a déjà ouvert une piste cyclable temporaire.

Soutien technique

Pour soutenir les collectivités dans cette démarche, le ministère leur propose un soutien technique et la dispense d'autorisations préalables, "notamment des Architectes des Bâtiments de France".

"Le fonds de dotation de soutien à l'investissement local (DSIL) est mobilisé par les préfets pour cofinancer des pistes cyclables temporaires au cas par cas avec les collectivités territoriales qui ne disposeraient pas de ressources suffisantes", précise le ministère.

Le gouvernement invite aussi à maintenir "les voies vertes accessibles lorsque les conditions d'ouverture pour les cyclistes y sont remplies". Et il rappelle que la vente et la réparation de vélos sont autorisés pendant le confinement.

Avec AFP

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