Absence de quarantaine pour les personnes venant de l'UE: Bardella dénonce une "aberration totale"
Paris (AFP) –
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Le numéro 2 du Rassemblement national Jordan Bardella a qualifié lundi d'"aberration totale" la décision de ne pas imposer de quarantaine aux personnes entrant en France depuis un pays de l'UE ou de la zone Schengen.
"On ne peut pas imposer des frontières par départements à l'ensemble de la population française quand on continue de refuser de mettre des contrôles aux frontières nationales", a-t-il affirmé sur France 2, en pointant "une incohérence".
L'Elysée a annoncé dimanche que la France n'imposerait pas de quarantaine à "toute personne, quelle que soit sa nationalité, en provenance de l'Union européenne, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni".
Le ministère de l'Intérieur a cependant précisé dimanche que "les restrictions de circulation actuellement en vigueur à nos frontières continuent de s'appliquer" et notamment les contrôles renforcés mis en place depuis l'instauration de l'état d'urgence sanitaire.
"Combien de morts est-ce qu'il va falloir pour qu'ils mettent en veilleuse leur fanatisme sans frontières, leur idéologie européiste" alors que "l'Europe est le principal foyer de l'épidémie?", s'est interrogé M.Bardella.
Pour lui il faut au contraire qu'"on ferme nos frontières avec tous les pays, y compris de l'espace Schengen et de l'UE", car "les Français ne comprennent pas qu'on leur impose des frontières à la porte de chez eux quand on continue d'avoir nos frontières complètement ouvertes" - une allusion à la limitation des déplacements à 100 km autour du domicile à partir du 11 mai.
M. Bardella a pris pour exemple la République tchèque qui "dès le début du mois de mars a fermé les frontières avec des pays qui étaient les foyers de l'épidémie et imposé le port du masque pour tous dans l'espace public". "Aujourd'hui le nombre de morts et de cas est dérisoire", a-t-il affirmé.
Le numéro 2 du RN a par ailleurs réitéré son opposition à une réouverture des écoles le 11 mai, "une mesure de bon sens que beaucoup de pays ont mis en oeuvre" selon lui.
A ce sujet "on laisse les acteurs de terrain, en engageant leur responsabilité pénale, face à beaucoup de risques sanitaires pour pas grand chose derrière", a-t-il ajouté, alors que 300 maires d'Ile-de-France viennent d'écrire à Emmanuel Macron pour lui demander de repousser la réouverture des écoles.
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