Macron promet 200 millions d'euros pour soutenir la production pharmaceutique

À l'occasion d'une visite du site de Sanofi de Marcy-l'Étoile, près de Lyon, Emmanuel Macron a annoncé mardi 16 juin la mise en place dès jeudi de mesures pour relocaliser certaines productions dans le secteur sanitaire et du médicament.

Le président de la République ainsi dévoilé la mise en place d'un "mécanisme de planification" de la production française dans le domaine de la santé, ainsi qu'une enveloppe de 200 millions d'euros pour financer des infrastructures de production.  

"Une première enveloppe de 200 millions d'euros sera ainsi débloquée pour financer des infrastructures de production pharmaceutiques comme de recherche et développement", a-t-il déclaré.

Une nouvelle usine

Au cours de cette visite, le directeur général de Sanofi, Paul Hudson, a également annoncé 610 millions d'euros d'investissements pour étendre les capacités de recherche et de production de vaccins de ses sites rhodaniens. Le groupe va investir dans une nouvelle usine à Neuville-sur-Saône, en région lyonnaise, pour y créer son "Evolutive Vaccine Facility".

Ce nouveau site "fera appel aux technologies les plus innovantes dans le domaine de la production de vaccins", a précisé le laboratoire, qui ajoute que cet investissement devrait créer 200 nouveaux emplois. Cette usine permettra à Sanofi de "sécuriser les approvisionnements en vaccins de la France et de l'Europe en cas de nouvelles pandémies", précise le groupe, alors que les États à travers le monde se sont lancés dans une course pour sécuriser un accès à un vaccin contre le coronavirus.

Cette nouvelle usine permettra de produire trois à quatre vaccins simultanément, contre un seul dans les sites industriels actuels.

Trouver un vaccin contre le Covid-19

Ces fonds ont vocation à accompagner d'autres projets comparables pour les traitements et les vaccins, "en particulier contre le Covid-19 et au-delà", a précisé le chef de l'Etat.

Sanofi, qui est l'un des principaux acteurs mondiaux dans la production de vaccins, travaille actuellement au développement de deux vaccins contre le Covid-19, attendus courant 2021. Le groupe avait créé la polémique le mois dernier, lorsque son directeur général Paul Hudson avait évoqué la possibilité de favoriser les États-Unis, lesquels ont investi dans sa recherche de vaccins contre le coronavirus.

Avec AFP et Reuters