La Malaisie renvoie aux pays riches leurs déchets plastiques non-recyclables
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Depuis que la Chine a cessé de traiter les déchets venant de l'étranger, la Malaisie a vu ses importations de déchets augmenter. Pour endiguer cet afflux de détritus en provenance de pays développés, les autorités de Kuala Lumpur ont annoncé qu'elles renverraient systématiquement à l’envoyeur les résidus plastiques non-recyclables.
La Malaisie ne veut plus être la "décharge du monde entier". Mardi 28 mai, les autorités de Kuala Lumpur ont annoncé qu'elles allaient renvoyer 450 tonnes de déchets plastiques non-recyclables en provenance d'Australie, du Bangladesh, du Canada, de Chine, du Japon, d'Arabie saoudite et des États-Unis.
"Pour les pays riches, il est simple d’envoyer des déchets aux pays pauvres, tout simplement parce que les pays pauvres n'ont pas le choix, a indiqué le Premier ministre malaisien, Mahathir Mohamad. Peut-être que cela contribue un petit peu à leur économie, mais on ne peut accepter l’idée que les déchets des pays riches puissent être envoyés dans les pays pauvres. Nous n’avons pas besoin de vos déchets, car nos propres déchets nous posent suffisamment de problèmes."
Il y a un an et demi, la Chine a cessé de traiter les déchets plastiques venant de l'étranger. Depuis, plusieurs pays d’Aise du Sud-Est, dont la Malaisie, ont repris le créneau laissé vacant par Pékin.
Fermeture de 150 usines de retraitement illégales
Même si le gouvernement de Kuala Lumpur n'accepte de l'étranger que les déchets qui peuvent être recyclés proprement, le pays a vu ses importations tripler depuis 2016. Un afflux dû, notamment, au fait que des entreprises, peu soucieuses de l'environnement, continuent d'importer des résidus plastiques non-recyclables. Le ministère de l'Environnement a indiqué avoir fermé 150 usines de retraitement illégales.
Environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF). L'essentiel finit dans des décharges ou dans les océans. Seule 9 % de la quantité de plastique produite entre 1950 et 2015 a été recyclée. La Banque mondiale prévoit que le nombre de déchets dans le monde augmentera de 70 % en 30 ans.